Népal: Pokhara

A tout seigneur tout honneur: en tant que première guest-star, Julien se fera le narrateur avec un humour décapant de son arrivée parmi nous...


N'ayant qu'une journée pleine à Pokhara nous décidons d'attaquer (violemment) la montagne.

Pause à la German Bakery où nous nous rassasions de pains au chocolat. Puis direction le Stupa World Peace, monument de paix : premiers efforts préparatoires au trek. Grimpette à travers la montagne où nous aurions manqué de nous perdre si un chien local ne nous avait pas montré le bon chemin. Le canidé semblant sûr de lui nous le suivons et le nommons naturellement Stupa. S'il avait su que nous n'avions pas la moindre victuaille il n'aurait peut-être pas été aussi avenant. Le guide nous indique 1h de montée, nous la bouclons en 30 min. Et ce malgré ma paire de sneakers qui m'assure certainement un look d'enfer mais qui n'est pas des plus pratiques sur les rochers. Aah Stupa vient de se rendre compte qu'il n'aurait rien et nous abandonne lâchement.

Peu importe, l'édifice se dresse déjà devant nous et la blancheur qui en émane rappelle à Ron qu'il est l'heure de manger.

Nous le refrénons et entreprenons la montée des quelques marches, puis le tour du monument. Oooo c'est beau ...Oui Ron on va manger. Pour + d'infos sur ledit monument voir Jé qui a patiemment lu l'ensemble des guides népalais, l'affiche 4 par 3 posée devant le monument et une bonne partie de la littérature locale.

Quelques frites et boissons plus tard, nous attaquons la descente, non sans avoir entamé une discussion sur la difficulté de vivre sous les 10 000€/mois. Le groupe, pourtant d'avis varié, trouve finalement un compromis en décidant qu'au regard de nos salaires à venir le débat était inutile.

Nous voilà arrivés aux chutes, entrée payante, chouette ça doit être beau. Mais non, en fait ce n'est rien d'autre qu'un trou empli d'immondices avec un filet d'eau qui le traverse...nous quittons rapidement l'endroit. Une petite marche récréative nous conduit à notre point de départ. Tiens, c'est la fête au village ! Les rues sont bloquées, divers petits stands vendent boissons, viandes, survêtements Tacchini, bref la base.

Ron a besoin d'un poncho, il rentre dans une échoppe où le vendeur est en train de se faire pourrir par une japonaise. Patients, nous attendons notre tour. Puis, il fait déballer l'ensemble de la marchandise du brave vendeur pour finalement ne rien prendre. Un négociateur hors pair...

Direction le centre de la fête, un vaste champ aménagé avec des manèges, des stands et une scène où l'alter ego de Patrick Sébastien tente d'embarquer la foule avec un discours...bon on n'a rien compris mais il semblait convaincant. Nous nous installons à une table et commandons un petit assortiment de viandes et de légumes. Ben éclate le score en commandant pas moins de 3 kilos de poulet, il le paiera plus tard. L'ensemble de la faune et la flore semble nous avoir repérés, un aigle tourne au-dessus de nous et dans un piqué majestueux choppe une merguez sur le barbeuc, 3 toutous nous font leurs yeux de chiens battus pour un bout de barbac, c'est mal nous connaitre. Même un gamin ressemblant à nos roumains parisiens tente un "sivouplé" (oui je sais, celle-là est limite)...mais nous ne cèderons rien.

Allez hop direction la barque pour faire un tour sur le lac. Jé négocie un bon prix, certes nous n'avons que 3 rames mais ici ils se débrouillent avec une seule...c'est partiiiii : Tiens bon la barre et tiens bon le ....woooo mais ça tangue grave en fait. Restons calme et ramons. Ils sont cons ces népalais, ils tendent des câbles à la surface de l'eau mais il en faudrait bien plus pour nous arrêter. Au bout de 5 min on se rend tous compte qu'une heure c'est long, alors nous entamons le remake de la demande en mariage de Charly à Hélène. Vaste échec, nous rentrons.

A l'Hôtel, nous rencontrons Tulaï notre guide pour le trek, il va nous donner les informations absolument vitales pour les 10 prochains jours. Ben et moi profitons donc de ce moment pour piquer un roupillon.

Puis coiffeur : Ron opte pour un ragondin mort posé sur le crâne, probablement pour appâter le gibier dans la montagne, habile. Jérôme plus classique choisit la coupe 9 mm intégrale, belle réussite.

Puis magasins pour préparer le trek : Après 1h d'hésitation, nous achetons 1 kilo de frometon de yak chacun (ok ok 1,5 pour Ron et moi) une miche de pain et 12 Snickers, pour 10 jours ? Ambitieux nous sommes.

Oula il est l'heure de manger, c'est donc logiquement que nous nous arrêtons à un stand de tequila shot! Sel - shot - lemon et hop au burger!

Mais que vois-je ? Un magasin de bonnets animaux! Cela est complètement inutile donc absolument indispensable. D'autant que Ron, désormais boute-en-train du groupe, ne tarit pas d'éloges sur les qualités de son bonnet pingouin.

J'opte pour le bonnet girafe, et retrouve mes compagnons, Jé semble conquis et suggère que si d'autres le suivent, il en achètera un aussi. Un silence pesant nous envahit, bonnet ou pas bonnet semble être une question beaucoup plus complexe que prévu.

Bingo ! Oliv' se jette sur un bonnet vache qui semble parfaitement adapté à sa morphologie, Jé ne fait plus qu'un avec un bonnet tigre, il ne manque plus que Ben, plus habitué à aller chez the Kooples qu'à la Foire Fouille, il hésite, tremble presque, le zèbre ? Non, cela ne fait pas assez ressortir ses yeux. La tortue ? Non le vert s'assortit mal à son blouson North Face... Cela sera le tigre blanc : fier et majestueux.

C'est ainsi paré que nous parcourons, que dis-je ? Paradons dans un centre-ville conquis par tant de classe. Ah on me dit que le bonnet de Ben est troué, nous retournons au magasin.

Nous finissons la soirée dans un bar au son d'un groupe local qui reprend les classiques du rock avec une petite particularité : le chanteur n'a qu'une corde vocale et le guitariste est en combinaison de ski.

Allez au dodo, si je veux survivre à une autre journée avec Oliv No Soucy, Camera Ben, Jé Raison et Chicken Ron : il va me falloir de la ressource!