Russie: Oulan-Oude

12 heures de bus nous permettent de rejoindre Oulan-Oude, capitale de la Sibérie orientale, depuis Oulan-Bator. A peine arrivés, et malgré une communication verbale impossible, nous arrivons à nous faire déposer à une guesthouse préalablement réservée, ou nous attend Denis, russe à l anglais parfait (le premier, et très possiblement le dernier). Pas encore de choc des civilisations, Oulan-Oude est une ville peuplée en majorité de mongoles; nous attendrons Irkoutsk afin de nous frotter au Russe. 

La ville en soi ne recèle pas suffisamment de trésors pour occuper le voyageur au-delà de 24 heures. La monumentale statue du faciès de Lenine sur la place centrale, la plus importante jamais bâtie (il loucherait, si l on prête l oreille à ses principaux détracteurs), constitue en effet la principale curiosité de la ville. En revanche, elle sert de point de départ idéal pour rejoindre la rive orientale du Lac Baikal.

En effet, des le lendemain matin, direction Turka, délicieuse bourgade sibérienne emplie de maisons en bois typiques et longee par le Baikal: vision enchanteresse de cette gigantesque étendue d eau (20% de la réserve naturelle terrestre en eau douce), bordée de conifères sibériens, recouverte d une épaisse couche de glace que nous emprunterons pour rejoindre Goryatchinsk, le village suivant. Il ne fait même plus froid, la Mongolie est passée par là...

Le retour à Oulan-Oude nous permet d appréhender alors deux (petits) problèmes qui pourraient se poser durant le reste du séjour russe: une communication tâtonnante, voire défaillante, ou comment la commande de bières peut se solder par un arrivage massif de pistaches; des horaires de restauration à ne surtout pas manquer, sous peine de crier famine des 21h. Si la dernière question  semble pouvoir être facilement solutionnee, il ne nous reste qu a espérer que l anglais soit plus répandu à mesure que nous nous rapprochons de l Occident.

Nous n avons eu pour le moment qu une vision certes splendide, mais parcellaire du lac Baikal. Le sud, ainsi que la rive occidentale nous tendent les bras. A ces fins, il nous faut rejoindre Irkoutsk...alors let's go, tchou-tchou, le mythique Transsibérien sera notre vaisseau!